Le papier recycle
▶︎ Première petite chose à savoir :
Le papier et le carton ont la même composition : la fibre cellulosique. Comment les distinguer ? Par leur grammage (épaisseur) : on parle de papier lorsque son grammage est inférieur à 180g/m2.
▶︎ Deuxième point important :
Tandis qu’un papier classique est essentiellement produit à partir de fibres de bois dites “fibres vierges”, un papier recyclé est quant à lui produit avec au moins 50% de fibres issues de la récupération de déchets de papier ou de carton.
Dans la composition du papier, il y a 2 autres éléments à prendre en compte :
– le grammage : plus un papier est lourd, plus il demande de l’énergie et de la matière.
– la blancheur : ce sont les azurants optiques qui renvoient les UV pour faire paraître le papier plus blanc. Ces molécules chimiques, difficilement dégradables, polluent l’environnement.
Il faut donc adapter le grammage à la longévité du support (par rapport à son contenu) et veiller à un blanchiment sans azurants ni chlore, voir une absence totale de blanchiment.
Au-delà de la composition, il y a la fabrication :
Un kilo de papier classique nécessite 60 à 100 litres d’eau (contre 20 fois moins pour le papier recyclé) et 17 Wh sont nécessaires pour produire 1 seule feuille de papier. Une tonne de papier requiert 5000 kWh de consommation énergétique (contre la moitié pour le papier recyclé).
Le papier recyclé est aujourd’hui de qualité équivalente à un papier non recyclé, et utilise beaucoup moins de ressources. On peut recycler du papier entre 5 et 7 fois, ce qui permet d’éviter d’enfouir ou d’incinérer des déchets. Cela rend possible la réutilisation des fibres de bois, et évite donc d’en consommer davantage.
D’ailleurs… un chiffre clé plutôt parlant :
100 tonnes de papier et cartons récupérés permettent de produire en moyenne 90 tonnes de pâte recyclée pour fabriquer du papier ou carton.
Le papier recyclé c’est bien, mais certifié PEFC ou FSC c’est mieux !
Ces certifications luttent contre la déforestation et garantissent le maintien écologique et économique des forêts, ainsi qu’une gestion socialement responsable. (c’est plus sympa quand même !)
C’est important car une partie du papier consommé en France est importée, et peut donc provenir de forêts mal exploitées. Or, les forêts jouent un rôle important par le CO2 qu’elles absorbent et la biodiversité qu’elles abritent.
Donc, en privilégiant le label PEFC ou FSC et les forêts françaises, on peut agir efficacement à la préservation des forêts et à un stockage durable du carbone.